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Le journal de Mamaours
17 juillet 2012

La fessée ? Pour faire comprendre quoi ?

 

L'autre jour, je reçois un appel d'un bon ami à moi. Célibataire de 29 ans sans enfant, il commence à me lancer sur le sujet de la fessée et de la gifle occasionnelle. Personnellement, je suis pour une éducation sans violence. Je pense que la gifle ou même la claque sur le cul ne peut rien apporter de bon à l'enfant, qu'elle peut, même si elle est occasionnelle, laisser des traces nuisibles au bien-être de l'enfant dans sa vie future. Pour moi, elle est uniquement le reflet du mal-être et de l'épuisement d'un parent à bout.

Je lui explique que je suis totalement contre toute forme de violence dans l'éducation, voici une partie de notre échange :

«- Non mais d'accord, pas lorsqu'il est petit, mais quand il est assez grand pour comprendre pourquoi on le frappe.
- S'il est assez grand pour comprendre pourquoi il se fait frapper, il est aussi assez grand pour le comprendre avec des mots.
- Non mais je parle dans le cas ou il a fait un truc grave.
- Quoi par exemple ?
- Heu... je sais pas, genre il met sa vie en danger !
- S'il met sa vie en danger, la dernière chose que j'aurais envie de faire est bien de le frapper !
- Et s'il ne comprend pas avec des mots ? Tu sais, il y a des enfants qui n'écoutent rien !
- Alors c'est qu'ils ont reçu une mauvaise éducation, et la violence n'arrangera rien.»

 

La féssée, pour quoi faire ?

Mais il n'en démordait pas, pour lui la violence était la réponse appropriée lorsque l'enfant allait trop loin. J'ai vainement tenté de lui expliquer que l'enfant se construisait grâce à ses parents (ou une figure parental), que c'était leur référence dans la vie, qu'une confiance était indispensable à un bon équilibre et que la violence ne faisait que casser cette confiance. Bien sûre qu'une tape sur les fesses n'était pas forcément un traumatisme pour l'enfant, mais que la frappe, la plus petite soit-elle, était une humiliation. Sa réponse a été :
«Tu sais, dans la vie on est humilié tout le temps, il faudra qu'il s'écrase devant les profs, devant son patron, etc... alors autant l'habituer maintenant.»

Cette discussion stérile m'a laissé un goût amer. Comment pouvait-on tenir des propos pareils, comment pouvait-on penser qu'il fallait habituer un enfant à se faire humilier par l'autorité ? Diriger par la peur, c'était pour lui la solution. Il était le premier à critique notre gouvernement, le fonctionnement de notre société, mais ses idées n'étaient pas meilleures que les idées des grands qu'il aimait tant dénigrer.

Quel genre de monde violent et haineux avons-nous construit ? Quand les gens se rendront-ils compte que les autres ne sont pas des adversaires ou des ennemis qu'il faut à tout prix écraser et humilier ? J'ai parfois tendance à vivre dans une utopie, et ce genre de discussion a le mérite de me ramener à la réalité.

 

 

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Commentaires
C
Oui dans quel monde vivons-nous? Un monde où il est "normal" de taper un bébé ou un enfant alors que la loi nous puni lorsqu'on tape un adulte, et qu'il est interdit de se battre dans les écoles...A croire qu'on se fou du bien être des petits car dit-on "nous on a bien eu des fessées et on n'en est pas mort!".(leur seul argument soit dit en passant).<br /> <br /> Bon courage pour tenir tête à ces personnes...
Le journal de Mamaours
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